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Crisis [PV Phili]

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Message par Soo Lin Yao Sam 8 Avr - 0:46

Soo Lin ne va pas bien. Elle n’a consommé aucune drogue depuis les évènements du casino et les symptômes de manque ne se sont jamais fait si violemment ressentir. À chaque pas, l’impact de ses bottes sur le bitume résonne dans tous son crâne comme un coup de feu.

Philibert a disparu depuis quelques jours. Il ne répond pas à ses appels ni à ses textos et même Kaarasu n’a aucune idée d’où il peut se trouver. Cette solitude inattendue n’a pas été des plus reposantes pour Soo Lin, qui craint, à tout moment, de retomber dans de mauvaises habitudes, d’avoir une rechute. Plus le brun s’absente longtemps, plus elle réalise que sa présence est devenue essentielle dans sa vie. Elle s’est même surprise, à quelques reprises, à lui lancer une question à travers l’appartement jusqu’à ce qu’elle se rappelle qu’il n’était pas là. Son absence lui pèse sur la poitrine et comme il ne répond pas non plus à ses nombreux messages (la toute première règle de leur contrat) elle commence à considérer l’idée qu’il ne reviendra plus. Sans doute cela a-t-il à voir avec ce qui s’est passé au casino. Il a dû réaliser que ce travail est trop tordu, trop dangereux et il a décidé de quitter. Soo Lin ne peut même pas lui en vouloir. Les évènements de ce soir-là repassent en boucle dans sa tête comme un vieux film chaque soir lorsqu’elle essaie de s’endormir. Une tâche de plus en plus ardue, s’endormir.

Elle est sortie ce matin, se disant que peut-être, la pluie battante pourrait arriver à lui engourdir un peu l’esprit et à la détendre. Elle marche maintenant depuis presque une heure, trempée jusqu’aux eaux, incapable de demeurer dans le présent, ses idées fuyant inexorablement vers des bribes douloureuses de son passé qui, comme des éclats de verre brisé, viennent la strier de coupures à vif.

— Combien font deux et deux, Soo Lin ?

La jeune chinoise est maintenue à genoux par deux officiers en uniformes tenant ses épaules, alors que ses mains sont solidement attachées dans son dos.

— Quatre, papa.

Le ton tranchant qu’emploie son père lui noue l’estomac et l’angoisse lui obstrue la gorge.

— Et si je te dit que deux et deux font cinq ?
— Deux et deux font… toujours quatre, papa.

Le général Yao échange un regard avec ses deux officiers, puis hoche la tête. Aussitôt, les deux hommes empoignent solidement la jeune fille et lui plongent la tête dans le bassin d’eau glacée qui se trouve devant elle. La morsure du froid est telle qu’elle engourdit d’un coup toutes ses pensées, les figent comme des glaçons dans un silence délicieux. Après plusieurs secondes, l’urgent besoin d’oxygène remplace l’engourdissement et Soo Lin essaie d’émerger, de se débattre. Les officiers lui maintiennent fermement la tête sous l’eau jusqu’à ce qu’elle soit emplie d’une panique toute nouvelle : la peur de mourir. Juste avant qu’elle ne sente sa conscience la quitter, sa tête est brusquement tirée du bassin et elle avale l’air en torrent, toussant et crachotant à profusion.

— Si je te dis que deux et deux font cinq, c’est qu’ils font cinq, Soo Lin. C’est aussi simple que ça. Pourquoi te questionnes-tu toujours autant ?
— La… la vérité…
— Combien font deux et deux ?
— Q-Quatre…

Les soldats lui replongent la tête dans le bassin sans même prévenir. Cette fois-ci, la panique s’empare d’elle tout de suite. Lorsqu’elle ressort, on lui laisse quelques secondes pour reprendre son souffle, puis elle sent la fine piqure d’une seringue qui s’enfonce dans son cou.

— Combien font deux et deux ?

Cette fois, elle n’ose pas répondre. Un doux voile de confusion se répand dans sa tête.

— Combien, Soo Lin ?
— Cinq…

Le général secoue la tête, mécontent.

— Tu dis ça parce que tu crois que c’est ce que je veux entendre. Mais au fond de toi, tu es persuadée que deux et deux font quatre, pas vrai ?

On la replonge dans l’eau et cette fois-ci, elle en avale et craint réellement de ne plus en ressortir. Quand sa tête émerge de nouveau, elle est désorientée. La drogue commence à resserrer son effet sur ses neurones et elle ne serait pas contre une deuxième dose.

— Combien font deux et deux ?
— Je ne sais plus, répond-t-elle d’une toute petite voix.

C’est la vérité. Le manque d’oxygène répété doublé aux effets de la substance qu’on lui a injecté baignent son cerveau d’une confusion planante. Les chiffres dansent et se mêlent derrière ses paupières. Son père se rapproche.

— Bien, dit-il. Nous progressons.


Ne pouvant plus tolérer la froideur de la pluie s’infiltrer sous ses vêtements, sur sa peau et dans son visage, la détective se réfugie dans une station de métro. Elle descend en frissonnant, incapable de ne pas analyser chaque personne que son regard rencontre. Son esprit trie alors les informations et les organise de façon extrêmement précise dans sa mémoire. Pourquoi est-elle née avec des neurones aussi actifs ? Pourquoi ne peut-elle pas tout chasser et faire le vide ? Stopper cette cascade de détails et d’informations qui viennent peser comme une enclume derrière son front et l’empêche d’être en paix ?

— À trois, on plonge.

Soo Lin se tourne vers son père. Elle ne sait plus depuis combien de temps elle se trouve dans cette salle, à endurer ce traitement. Elle ne sait plus combien font deux et deux. Elle sait simplement ce qu’elle souhaite : la paix, le silence. Et cette paix se trouve sous l’eau.

— Tu vois, Soo Lin, reprend le général. Penser autant ne t’apporte que des souffrances. Écoute ce que je te dis, et plonge pour chasser ce tourbillon dans ta tête. Tout ira bien, je te le promets.
— D’accord… s’entend-t-elle dire dans un écho lointain.
— À trois.

Un…

Le silence. Vivement le silence.

Deux…

Encore une fois, s’il-te-plait.

Trois…

Et on plonge.


— HÉ !

Soo Lin ouvre les yeux et inspire. Elle est brusquement tirée vers l’arrière par deux bras incertains. Devant ses yeux, l’éclair rapide du métro qui passe l’étourdie. Il lui faut quelques secondes pour retomber dans la réalité. Son corps tout entier tremble comme une feuille. Elle se retourne pour faire face à celui qui l’enlace toujours. Un jeune homme aux cheveux ébouriffés et aux habits très colorés qui la fixe, incrédule et épouvanté, lui aussi à bout de souffle. Lentement, il se défait d’elle. Le contact de ses bras la révulse. Il n’y a qu’une personne dans les bras de laquelle elle voudrait se trouver présentement. L’inconnu refuse de lui lâcher les mains.

— Le monde n’est pas si horrible qu’il n’y parait, vous savez !

Quoi ? Elle le fixe sans comprendre, puis se tourne vers le métro qui crache des poignées de passagers sur le quai.

— Il ne faut pas vouloir mourir.

Soo Lin comprend que si elle avait fait le pas fatidique, si elle avait plongé, le train l’aurait happée. L’horreur de cette réalité se dessine de plus en plus clairement dans sa tête et ses yeux s’écarquille sous l’effroi jusqu’à se remplir de larmes.

— Je suis Akatsuki. Comment vous appelez-vous ?

— Soo… Lin…

Il la prend par la main et l’emmène jusqu’à un banc, ou il la fait asseoir et s’installe près d’elle.

— Est-ce qu’il y a quelqu’un que vous pouvez appeler, Soo Lin ? lui demande-t-il en lui tendant son téléphone. Un membre de la famille, un ami ? Je ne voudrais pas vous laisser seule après ce qui vient de se passer. Il vous faut de l’aide !

Sans rien dire, elle lui prend le téléphone et compose le numéro de Philibert. Ses doigts tremblent si bien qu’elle craint de ne jamais y arriver. Après quelques sonneries, il décroche.

— Phili…? Phili, je…

Les larmes affluent dans ses yeux à une vitesse alarmante. Akatsuki lui prend doucement le téléphone des mains.

— Bonsoir, dit-il. Je m’appelle Akatsuki, je… je suis avec mademoiselle Soo Lin. Elle… Je crois qu’elle a essayé de se suicider en se jetant devant le métro. Je l’ai arrêtée juste avant qu’elle ne saute. Hum… voudriez-vous venir…

Soo Lin l’interrompt en reprenant brusquement le téléphone.

— Ce n’est pas vrai. Phili, je m’excuse…


Sa voix est maintenant étranglée de sanglots.

— Je ne veux pas t’abandonner,
dit-elle. Je… Je ne veux pas mourir, c’est promis.

Akatsuki reprend :

— Voudriez-vous me donner une adresse où je pourrais… la raccompagner ?
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Message par Philibert Sam 8 Avr - 21:04

- Aaaah ma tête...

Philibert s'empara de son crâne qui s'amusait allègrement à faire résonner le moindre son aux alentours, par chance, le luxueux appartement dans lequel il se trouvait était plutôt calme, quelques hommes parlaient par ci, par là, notamment devant les portes, mais c'était le prix à payer lorsqu'on se trouvait dans les habitations d'une chef de mafia.
Torse nu, le brun s'empara du drap blanc qui le recouvrait et le tira pour se protéger les yeux de la lumière qui l'assaillait.

" - Et bien, enfin debout mon cher? "

Seul un râle s'échappa de la gorge de l'intéressé, Jeanette restait tranquillement assise au pied du lit en finissant de s'habiller, quand elle eut fini, elle claqua des doigts et deux hommes pénétrèrent dans la pièce pour commencer à nettoyer les bouteilles vides et différents verres qui vagabondaient dans la chambre.
Finalement, sans bouger, Philibert demanda à la jeune femme :

" - Il est quel heure, faut que je retourne à mon travail.

- Tu devais retourner à ton travail il y a 48 heures Philibert...

- Pardon? "

La jeune femme se leva et soupira en regardant le plafond :

" - Le premier soir tu t'es endormi complètement ivre après qu'on ait terminé, tu as dormi si longtemps qu'en te réveillant il faisait encore nuit. Tu étais alors persuadé n'avoir dormi que quelques heures et tu as vidé mon stock d'alcool pour les diners mondains, tu t'es arrêté quand je t'ai rappelé que tu n'aimais pas l'alcool, voilà ce qui t'a amené à cette nouvelle cuite dont tu subis les effets et la seconde nuit beaucoup trop longue qui te met relativement en retard."

Philibert jura , cherchant du regard les morceaux de son téléphone, le mal de tête assez conséquent l'entravait dans sa tâche, mais il finit par trouver la batterie et le mobile qu'il réemboita avec une certaine flemme.
Une fois rallumé, le téléphone se mit à vibrer, sans s'arrêter pendant plusieurs minutes. Philibert n'avait pas le temps de lire le message ou d'écouter sa messagerie que de nouveaux messages arrivés, au bout du compte, alors qu'il n'était toujours pas au courant de la situation exacte, le téléphone vibra une nouvelle fois, pour signaler un appel, c'était sa patronne.
Se pinçant les yeux en râlant contre le soleil qui continuait d’assaillir ses yeux rouges à cause de cette gueule de bois inhabituelle, il décrocha et porta le téléphone à son oreille :

" - Phili…? Phili, je… "

Le ton de la détective était anormal, il était plein d'une émotion que l'homme de main avait rarement vu en ce qui concernait Soo Lin. Soudainement, une autre voix fit son apparition :

" - Bonsoir."

Le sang du feignant ne fit qu'un seul tour. Qu'importe qui était au téléphone, si il était responsable de l'état actuel de Soo, si elle était en quelconque danger à cause de cet étranger, Philibert le traquerait pour le mettre dans un état pire que le barman d'hier... Qu'il y a deux jours. Mais la suite, le laissa sans voix et coupa court à toute ces pensées vengeresses :

" - Je m’appelle Akatsuki, je… je suis avec mademoiselle Soo Lin. Elle… Je crois qu’elle a essayé de se suicider en se jetant devant le métro. Je l’ai arrêtée juste avant qu’elle ne saute. Hum… voudriez-vous venir…"

Se... Suicider... Malgré le soleil qui le dérangeait, la surprise était telle que ses yeux verts s'écarquillèrent. La seule réaction qu'il eut fut d'enfoncer profondément son poing dans le matelas. Qu'est ce qu'il avait foutu, il avait foiré son job, détruit sa mission et failli perdre sa colocataire avec la jalousie qui c'était emparé de lui suite à cette photo. Oui, il était capable désormais de mettre un mot simple et précis sur ce qui l'avait poussé à réagir ainsi, il n'en doutait plus et c'est justement pour ses sentiments inappropriés que le jeune homme avait pris cette résolution. Résolution qui venait presque de tout lui faire perdre, la rage montait, mais il s'en voulait à lui seul.

" - Ce n’est pas vrai. Phili, je m’excuse… Je ne veux pas t’abandonner. Je… Je ne veux pas mourir, c’est promis.

- Voudriez-vous me donner une adresse où je pourrais… la raccompagner ? "

Allait il cesser de s'échanger le téléphone? Philibert ne savait pas à qui il parlait, il n'avait pas le temps de créer un quelconque raisonnement cohérent avec cette nouvelle qui l'avait chamboulé. Il répondit simplement :

" - Dites moi ou vous êtes, j'arrive."

Le jeune homme lui indiqua leur position. Philibert raccrocha et serra son téléphone fortement, il s'en voulait, il avait fait n'importe quoi, mais il était déterminé à se rattraper. Et ça commencait dés maintenant, hors de question qu'il perde un patron une nouvelle fois, mais surtout, hors de question qu'il perde Soo.
Le brun s'empara de son pantalon et le mis très rapidement, il fit de même avec sa chemise encore tâché avec le sang de ce barman :

" - Tu as bien vite changé d'avis Philibert, mais enfin je m'y attendais...

- C'est pas le moment."

Le jeune homme était bien trop pressé pour une quelconque discussion sur sa naïveté, ou quoi que ce soit d'autres. Il avait déjà quitté la pièce en répondant et termina de boutonner sa chemise à la vite dans les escaliers qui l'amenait à la rue, se trompant dans les boutons, mais il n'y prêtait pas attention.
Une fois sur le trottoir, il vit la foule présente dans ce quartier. L'homme de main se dépêcha, n'hésitant pas à jouer des épaules pour se frayer un passage, bien que la plupart l'évitait à cause du liquide rouge qui tâchait sa chemise blanche à divers endroit. La discrétion n'avait jamais était le fort de l'acolyte, mais encore moins dans la situation actuelle, il n'avait qu'une seule chose en tête.
Un klaxon retentit, se focalisant uniquement sur son but, le feignant avait manqué de peu de se faire renverser, mais ça ne l'avait pas ralenti pour autant, tout comme la pluie qui se mettait à tomber au dessus de la ville.
Il lui fallut dix minutes de plus pour enfin avoir ce banc dans le champ de vision, il était face à Soo et une personne qui maintenait un parapluie au dessus de leur tête. La chinoise semblait avoir le regard un peu dans le vide, elle semblait perdue et ne pas avoir remarqué la présence de son employé à une trentaine de mètres. Philibert serra ses deux poings et reprit sa marche.
Il était complètement trempé par la pluie, sa chemise blanche en était presque devenu transparente et collait à son corps, ses mèches de cheveux dégoulinantes obstruaient son champ de vision déjà bien trouble mais ce n'est pas ce qui allait l'arrêter.
En quelques secondes, il était dressé devant eux, les premiers mots qu'il lâcha en fixant sa patronne furent :

" - Soo..."

Puis il fit rapidement interloqué par le regard étrange mélangeant incompréhension et peur que lui portait probablement le sauveur de sa patronne, enfin si il disait la vérité, il tourna alors la tête pour le regarder dans les yeux :

" - Merci... Tellement... Ah et euh... Non pas de soucis, c'est pas mon sang."

Reportant toute son attention sur la raison de sa venue, la seule personne qui avait vaincu sa flemme, temporairement certes, le jeune homme inspira.
Il s'agenouilla devant elle, devant Soo Lin, et lui saisit délicatement la main en la regardant droit dans les yeux :

" - J'ai merdé Soo... Vraiment... Mais on est au promesse non? Alors je te promets que je ne te laisserais plus toute seule, plus jamais puisque je..."

Philibert ne finit pas sa phrase, il préféra se mordre la lèvre de frustration pour se retenir, il ne pouvait pas lui dire, il ne pouvait pas lui avouer ce qu'il avait finit par comprendre après ces tristes péripéties. Il était en proie à la peur, il avait peur de la réaction de cette femme tout aussi excentrique que lui si il avouait, alors il se contenta d'attendre, sans lâcher le seul contact qu'il avait avec elle.
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Message par Soo Lin Yao Dim 9 Avr - 3:27

Soo Lin se résout à laisser Akatsuki parler à Philibert. Le simple fait de savoir qu’il a répondu apaise un peu ses pleurs et ses tremblements. Akatsuki lui indique leur position actuelle, puis il raccroche au bout de quelques secondes.

— Il arrive, lui dit-il d’un ton encourageant. Sortons.

Lentement, la jeune femme se lève et emboite le pas de l’inconnu qui passe maladroitement son bras autour de ses épaules pour la soutenir. Ensemble, ils remontent les marches jusqu’à la sortie de la station et Akatsuki sort alors un parapluie orné d’une panoplie de personnages d’animes, qu’il tend au-dessus de leurs têtes en se dirigeant vers un nouveau banc. Soo Lin s’assoit.

— Merci, Akatsuki, dit-elle d’une voix blanche.

Les larmes ont cessé de couler sur ses joues mais elle a toujours une mine terrible.

— Tiens ! lui dit-il en lui tendant une note. Je vous laisse mon numéro. Comme ça quand ça n’ira pas… si vous voulez parler à quelqu’un, je serai là. Je sais que c’est un peu bizarre vu qu’on ne se connait pas du tout, mais parfois ça fait du bien de pouvoir parler à quelqu’un qui, justement, ne sait rien de nous et ne peux pas avoir de préjugés, hein ? Haha…
— Merci, répète-t-elle en prenant la note, désorientée par un tel altruisme.

Ils restent ensuite en silence, à observer les gouttes de pluie s’écraser sur le trottoir. Akatsuki, un peu mal-à-l’aise, ne sachant pas quoi ajouter pour pouvoir alléger un peu la situation et Soo Lin perdue dans ses pensées.

— Soo…

La voix rauque de Phili lui fait relever la tête. Il a lui aussi une mine horrible. En plongeant son regard dans ses yeux émeraude, elle se remet à trembler. Sa gorge se serre et elle ne sait plus quoi lui dire. Elle entend ses remerciements à Akatsuki sans vraiment les comprendre. Il reporte ensuite son attention sur elle et s’accroupit pour être à sa hauteur. La chaleur de ses mains autour de la sienne la réconcilie avec la réalité. Elle cligne des yeux quelques fois.

— J'ai merdé Soo... Vraiment... Mais on est au promesse non? Alors je te promets que je ne te laisserais plus toute seule, plus jamais puisque je…

Il s’interrompt. Soo Lin aurait aimé qu’il finisse sa phrase, mais l’expression de profond trouble qu’il arbore l’en dissuade. Doucement, elle se lève, lui lâche les mains et passe ses bras autour de lui pour l’étreindre. Un geste qu'elle n'a probablement jamais fait à personne depuis la ''mort'' de sa mère. Le visage enfoui contre son torse, elle a envie de se remettre à pleurer, mais toutes ses larmes sont déjà taries. Ses yeux n’en ont plus en réserve.

— Rentrons, lui souffle-t-elle.

Les idées un peu remises en place, elle s’éloigne pour remercier encore une fois Akatsuki et le rassurer. Tout irait bien à partir de maintenant. Une fois le jeune homme parti, elle monte dans un taxi aux côtés de Phili. Sur la banquette arrière, elle reprend sa main comme si c’était la chose la plus naturelle du monde, et laisse doucement sa tête retomber sur son épaule. Ses paupières se ferment. Elle n’a jamais été à ce point épuisée et pourtant, ses pensées refusent toujours de se taire.

Ce n’est qu’une fois installée près du brun dans le canapé de leur salon qu’elle retrouve l’usage de la parole. Il y a tant de choses qu’elle voudrait lui dire, et alors qu’une panoplie de tournures de phrases se bousculent dans sa gorge, tout ce qu’elle arrive à dire est :

— Tu es revenu.

Ses mèches encore mouillées dégoulinent sur ses genoux. Avec un frisson, elle retire sa veste imbibée d’eau et la laisse tomber par terre.

— Je… Merci.

J’ai vraiment besoin de toi, tu sais ?
aurait-elle voulu ajouter.

Soo Lin lève les yeux vers son homme de main et ses doigts se referment sur le col de sa chemise tachée. Elle tire dessus pour qu’il se penche sur elle. De l’autre main, elle caresse sa joue mal rasée, effleure sa mâchoire du bout des doigts et pose ses lèvres sur les siennes, d’abord tout doucement, puis avec une certaine ardeur, comme si elle avait désespérément besoin de ce contact.

- Je t’en prie,
lui murmure-t-elle dans un souffle, aide-moi à ne plus penser.
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Message par Philibert Dim 9 Avr - 17:44

Philibert n'avait pas tout réalisé sur le coup, Soo avait lâché sa main pour lui donné une douce étreinte mais le brun mit quelques secondes à réagir, il sentait son souffle chaud contre sa poitrine, alors il l’enlaça à son tour, posant une main autour de sa hanche tandis que la seconde rejoignit l'épaule de sa patronne.
Il était surpris, c'était une réaction complètement inattendue venant de la chinoise, mais ne l'était ce pas autant que son engouement soudain pour la rejoindre? il se contenta d'apprécier le moment en fermant doucement les yeux et souriant malgré la pluie qui n'avait pas cessé, continuant de s'abattre froidement sur leur corps déjà trempé, il manquait simplement à Philibert un banc, un ciel bleu avec de beaux nuages et de longues heures devant eux... Ce que la détective ne semblait pas avoir, lui soufflant un simple mot efficace.
Elle relâcha son étreinte et s'écarta doucement, le temps qu'elle s'adresse au jeune extravagant, Philibert en profita pour appeler un taxi dans lequel ils s'installèrent.
Le brun à l'arrière était perturbé, il tentait vainement de le cacher en regardant avec un doux regard sa colocataire, mais il se demandait ce qui se passait actuellement dans la tête de la belle chinoise, ses yeux étaient rouges, elle avait apparemment tenté de s'enlever la vie et cette étreinte... Se pourrait il que ?
Toutes ses pensées se turent en même temps quand les nerfs de sa main émirent à l'unisson une alerte, il se contracta en sentant la chaleur envelopper ses doigts avant de se rendre compte que ce n'était que la main de Soo, qui posa sa tête sur l'épaule de son acolyte les yeux clos. Il se détendit et sourit, resserrant à son tour ses doigts.
Il releva son bras libre pour remettre en place une mèche humide de sa patronne qui pendait devant ses paupières mais se stoppa en plein milieu, pouvait il seulement le faire ? En avait il le "droit" ? Hésitant, il arrêta son geste et revint à la normale.
Une idée avait germé dans sa tête bien naïve. Ne se comportait elle pas ainsi parce qu'il était la seule personne "proche" qu'elle connaissait et donc la seule capable de lui apporter un peu de réconfort quand ça n'allait pas, comme en ce moment précis?
L'homme de main douta tout le reste du trajet. La voiture s'arrêta en bas de chez eux, ils rejoignirent le canapé confortable et tout s’accéléra d'un seul coup, autant le corps du jeune homme était rapide et direct, autant ses émotions étaient lentes et confuses, le jeune homme n'était pas prêt pour ce qui allait suivre :

" - Tu es revenu. Je… Merci. "

Il allait lui demander pourquoi le remercier, pour combler à son incompréhension de la situation, après tout il avait failli à sa mission et l'avait laisser, il c'était ravagé la santé avec de l'alcool toujours plus fort pour oublier ces sentiments qui l'avaient torturés, mais il ne pouvait pas les chasser, la preuve était qu'il était revenu au galop et sans la moindre hésitation dés qu'il avait entendu la voix de la jeune chinoise, mais il fut interrompu.
Il se sentit tirer doucement et commença à se pencher, le temps semblait se dérouler beaucoup plus lentement, comme si le Philibert était coincé dans un ralenti, leur visage se rapprochait. Le brun avait l'impression de ne plus être maître de son corps... Et puis soudainement leur lèvres se joignirent.
Choqué, le jeune homme ne put qu'écarquiller les yeux et rougir pendant plusieurs secondes, contrairement à toutes ses habitudes, puis il se laissa emporter, à son tour il vint poser sa main sur le cou de Soo et lui rendit ce baiser qu'il désirait, qu'il avait désiré depuis longtemps sans se l'avouer, sans en avoir conscience... Tout semblait s'arrêter à ce moment précis, rien n'avait d'importance hormis la jeune femme.
La détective finit par s'écarter de quelques centimètres pour lui souffler :

" - Je t’en prie, aide-moi à ne plus penser."

Philibert s'écarta à son tour cette fois ci, mettant fin à cette seconde étreinte, aussi euphorique soit elle. Que signifiait cette phrase? Avait il vu juste dans le taxi, était ce juste parce qu'il était là que ce baiser avait été échangé, et non parce que... ?
Le jeune homme se leva sans dire de mot, il serra un poing en regardant Soo dans les yeux, il pouvait y lire l'incompréhension.

Lance toi.

Il se retourna et fit quelques pas vers le mur, toujours sans s'expliquer.

Lance toi.

" - Je... Faut que je te dise quelque chose Soo."

Il se trouvait face au mur blanc qui séparait leur appartement du couloir et planta son regard émeraude sur la peinture.

Lance toi.

" - Après ce qui c'est passé au casino de Mirai... Il y a une raison pour laquelle je suis revenu autre que l'argent, la vengeance, ou le job... C'est que..."

Lance toi.

Le brun s'emportait face à lui même, il pouvait se vanter de ses capacités physiques hors normes mais il n'arrivait pas à faire ce ridicule pas, ce simple et unique pas, il sentait son cœur s’accélérer alors qu'il restait encore là, laissant un nouveau blanc s'imposer entre les deux jeunes gens...

LANCE TOI !

Sans prévenir, il frappa le mur, réflexe aussi étrange que surprenant alors que sa voix était monté d'un ton et que ses yeux c'étaient fermés :

" - JE VEUX ÊTRE AVEC TOI SOO PUTAIN ! "

Il l'avait fait, ce ridicule pas lui semblait être un bond à présent, mais il lui avait avouer en détournant les mots, cependant il ne c'était pas retourné, le poing toujours fiché sur le mur et le cœur s'emportant sans qu'il ne puisse le contrôler, il attendait impatiemment la réaction de la principale concernée, la belle Soo Lin, sa boss.
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Message par Soo Lin Yao Dim 9 Avr - 21:15

— Je t’en prie, aide-moi à ne plus penser.

Phili a, en lui rendant son baiser, réussi à diffuser une étrange chaleur dans sa cage thoracique et elle n’a maintenant qu’une envie : l’embrasser encore et se fondre dans sa chaleur. À cet instant, toutefois, le jeune homme s’écarte d’elle, ce qui la rend un peu nerveuse. Est-elle allée trop loin ? N’a-t-il pas apprécié ce baiser autant qu’elle ?

Il se lève ensuite et s’éloigne de quelques pas, frustrant Soo Lin qui n’a pas l’habitude de ne rien comprendre.

— Je... Faut que je te dise quelque chose Soo. Après ce qui c'est passé au casino de Mirai... Il y a une raison pour laquelle je suis revenu autre que l'argent, la vengeance, ou le job... C'est que…

Il a l’air très tendu. La chinoise se demande obstinément pourquoi il ne se retourne pas vers elle. Elle sursaute lorsque son poing s’écrase brutalement dans le mur en face de lui.

— JE VEUX ÊTRE AVEC TOI SOO PUTAIN !

… Quoi ? Soo Lin se pince l’arrête du nez pour tenter de remettre ses idées en place.

— Nous sommes ensemble, là, dit-elle doucement. Nous sommes toujours ensemble, Phili.

Elle soupire. Il ne faut pas d’énormes capacités de déduction pour deviner que c’était pour lui une déclaration très importante. Elle s’en veut de ne pas arriver à la comprendre, de ne pas saisir tout le sens que le brun place dans ses mots, de ne pas pouvoir réagir comme il aimerait qu’elle réagisse. Soo Lin se lève à son tour et attrape le poignet de Phili pour qu’il se retourne enfin.

— Écoute, commence-t-elle en plantant ses yeux d’abysses dans la jolie forêt de ses prunelles à lui. Je ne sais pas vraiment ce qu’est l’amour, ni comment on fait pour le témoigner. Je sais déduire, rien qu’en te regardant que tu as passé la nuit dernière dans le lit d’une autre femme, que tu as bu alors que ce n’est pas dans tes habitudes et que tu t’es réveillé ce matin avec le pire mal de tête de ta vie, mais ça ne pourrait pas m’être plus égal parce que je n’arrive pas à deviner ce que tu attends de moi là, tout de suite.

Elle tend la main pour caresser sa mâchoire tendue, avant de descendre dans son cou, puis à la base de son torse où elle sent son coeur battre plus vite qu’à la normale.

— Mais je peux te dire ce que je veux, reprend-t-elle d’une voix plus feutrée. Je veux être avec toi aussi, tous les jours. Je veux que tu sois heureux et en sécurité et, peut-être si possible, être la cause d’un certain pourcentage de ton bonheur. Je te veux toi, avec tout ce que ça implique. Je veux te toucher, que tu me touches aussi et surtout, je veux que tu m’embrasses encore.

Pour joindre l’acte à la parole, elle se hisse sur la pointe des pieds et lui vole un autre baiser, les mains toujours appuyées sur son torse. Elle lui chuchote ensuite, sur un ton plus complice :

— Je me suis trompée quelque part ?
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Crisis [PV Phili] Empty Re: Crisis [PV Phili]

Message par Philibert Sam 15 Avr - 6:06

" — Nous sommes ensemble, là, Nous sommes toujours ensemble, Phili. "

Philibert eut un petit sourire en coin, littéralement Soo n'avait pas tort si on suivait strictement le sens premier des mots qu'il avait employé.
Il haussa les épaules d'un geste délicat, et les yeux toujours clos il répondit tout aussi simplement :

" - La flemme de t'expliquer, tu comprendras..."

C'est à ce moment qu'il sentit son poignet se faire attraper par la poigne féminine de sa patronne, sans la moindre résistance il se retourna pour que leur regard se croise et écouta ce que la détective voulait lui dire :

" — Écoute, Je ne sais pas vraiment ce qu’est l’amour, ni comment on fait pour le témoigner. Je sais déduire, rien qu’en te regardant que tu as passé la nuit dernière dans le lit d’une autre femme, que tu as bu alors que ce n’est pas dans tes habitudes et que tu t’es réveillé ce matin avec le pire mal de tête de ta vie, mais ça ne pourrait pas m’être plus égal parce que je n’arrive pas à deviner ce que tu attends de moi là, tout de suite. "

Le jeune acolyte n'eut aucune réaction à cette révélation, il ne se crispa pas qu'on l'ait découvert, il n'eut pas d'expression de surprise qui s'empara de son visage, il n'avait jamais cherché à cacher ce qu'il avait fait la nuit dernière, c'est juste que depuis cet appel, depuis les quelques mots qu'il avait entendu dans le téléphone il n'y pensait plus, tout était passé au second plan dans sa tête, il l'avait presque oublié.

" — Mais je peux te dire ce que je veux, Je veux être avec toi aussi, tous les jours. Je veux que tu sois heureux et en sécurité et, peut-être si possible, être la cause d’un certain pourcentage de ton bonheur. Je te veux toi, avec tout ce que ça implique. Je veux te toucher, que tu me touches aussi et surtout, je veux que tu m’embrasses encore. "

Par contre cette fois ci une expression de surprise parvint à se frayer un chemin jusqu'au visage du brun, il n'avait pas rêvé les quelques mots qu'il venait d'entendre? La détective venait de faire une déclaration en quelques sortes? Elle qui d'habitude est si refermée... Il cligna quelques fois des yeux comme pour vérifier si il s'agissait de la réalité dans laquelle ils vivaient, et sans avoir eu le temps de réagir, il sentit les douces lèvres de la demoiselle se joindre aux siennes une nouvelle fois, alors il arrêta de penser.

" — Je me suis trompée quelque part ? "

Il paraît que la plume est plus forte que l'épée, mais pour l'acolyte une action valait plus que des milliers et milliers de mots ou promesses. Il laissa glisser ses mains jusqu'au hanches de Soo, la maintenant contre lui, il ne voulait pas rompre ce contact, et il laissa son corps fatigué agir comme son cœur le décidait.
Doucement il se pencha et vint à son tour voler un délicat baiser à celle qu'il considérait comme sa patronne.
Plusieurs souvenirs lui revinrent pendant ce court instant, de leur rencontres à leur enquêtes, en passant les multiples tâches ménagère inaccomplis.
Il se remémora le jour de leur rencontre, après qu'elle se soit nettoyé, d'à quel point il l'avait trouvé belle, il se souvint du festival où il avait commencé à grimper le long d'une grande roue pour la sauver d'un tueur psychopathe, il se rappela ne pas avoir dormi de la nuit, guettant la moindre alerte, le jour du violent cauchemar de la détective.
C'est ainsi qu'il se pencha à son tour pour murmurer dans le creux de son oreille du même ton complice :

" - Tu ne te trompes jamais Soo."

Avant de reculer son visage légèrement, il la regardait avec un léger sourire, il contemplait ce visage qui lui faisait face, et vint remettre une mèche brune humide de la chinoise derrière son oreille d'un geste de la main attentionné avant d'ajouter :

" - Par contre pour la sécurité, on n'est pas au point."

Sans prévenir, il resserra un peu son étreinte au niveau des hanches et fit tourner sa patronne pour qu'ils échangent de position, la mettant dos au mur. Il désirait la même chose qu'elle, et voulait lui montrer à quel point en prenant un peu le dessus sur la situation.
Il était plus grand qu'elle, ce qui lui permettait de plonger son regard dans ses yeux, juste avant qu'il ne relève amoureusement le menton de Soo :

" - Mais j'ai pas la foi d'en parler maintenant."

Termina t'il avant de l'embrasser une nouvelle fois.
Philibert
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