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Partie de poker [PV : Phili]

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Message par Jonathan H. Mirai Mar 31 Jan - 19:37

Les lanternes rouges enveloppent la petite pièce dans une lumière chaude et agréable. À quelques mètres devant, un simple paravent sépare Jonathan du reste des clients bruyants du casino, mais ce moment de solitude lui fait du bien. Lui qui a si souvent l’habitude de devoir mesurer chacun de ses gestes, chacune de ses paroles, aime bien se sentir loin de tous les regards l’espace d’un instant. Bien-sur, il a besoin de ces regards. Sans eux, il finirait pas mourir. Être ignoré, invisible… Rien qu’à y penser, un frisson sinistre parcoure son dos. Il se doit de faire en sorte que personne ne puisse jamais oublier son nom. Devenir immortel, intemporel. Voilà à quoi son existence aspire.

Quoiqu’il en soit, quelques minutes en retrait, à se faire désirer ailleurs, ne peut lui faire que du bien. Toutefois, ce repos ne sera pas de longue durée, puisqu’il attend un… invité, d’une minute à l’autre. Serein, en l’attendant, il mélange les cartes entre ses mains. Les reflets des lanternes éblouissent ses lunettes, qu’il ne met que très rarement. Bien-sûr, avec la technologie de son entreprise, il peut porter chaque jour des lentilles cornéennes qui, non seulement changent à sa guise la couleur de ses yeux, mais lui permettent surtout d’améliorer sa vision sur tous ses aspects, mais ses vieilles lunettes lui donnent toujours un élan de nostalgie et de réconfort. Comme se mettre à dormir avec un vieil ours en peluche. Aussi, ces lunettes lui donnent tout de suite un air plus doux, moins mesquin, qui se prête parfaitement à sa rencontre de ce soir.

Un homme aux épaules très larges, en complet aussi noir que sa peau passe alors la tête derrière le paravent.

— Monsieur Mirai ? Vous aviez rendez-vous ?
— Oui, qu’il entre. Merci.

Le garde du corps s’écarte pour laisser passer un jeune homme à l’apparence nettement moins soignée que celles de la plupart des gens présents au casino.

— Bonsoir, Philibert, le salue Jonathan en souriant dans la lumière écarlate. Je t’en prie, assied-toi. On m’a dit que tu aimais le poker. Il y a bien des lustres que je n’ai pas pris un peu de temps pour jouer, moi-même. Tu permets ?

Il se met à distribuer les cartes, lui laissant le temps de s’installer à son aise.

— J’espère que tu ne m’en veux pas, mais pirater le téléphone de ta patronne pour te convier ici est le seul moyen que j’ai trouvé pour éviter que tu te méfies.

Il rit ensuite de sa propre bévue.

— Je suppose que c’est raté. Tu dois te méfier encore plus maintenant.

Il sourit et ajuste ses lunettes sur son nez.

— Je te promets que je n’avais aucune mauvaise intention. Bien au contraire… (il s’interromps, l’espace d’un soupir plus sérieux) Si je tenais à te rencontrer, c’est que j’ai plusieurs raisons de m’inquiéter à votre sujet, à Soo Lin et à toi. Tu sais, je vous considère comme des amis depuis le jour où vous avez sauvé mon festival, cet été.

Il se penche sur un porte document posé près de sa chaise et il en tire un dossier qu’il pose sur la table en face du brun. Sur la première page, une photographie montre un homme d’une soixantaine d’années, aux traits chinois et portant l’uniforme militaire de Kyrial.

— Reconnais-tu cet homme, Philibert ?

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Message par Philibert Jeu 2 Fév - 15:42

Philibert n'avait pas tout saisi en se présentant devant le casino que possédait le célèbre Jonathan Mirai, il avait reçu un sms de sa patronne alors qu'il contemplait le ciel bleu depuis un de ses bancs fétiches lui demandant de se rendre au casino le soir même et de demander l'homme derrière le paravent.
Cependant, de part sa nature et la relation qu'il entretenait avec la jeune détective, le brun ne cherchait jamais à comprendre les raisons ni le pourquoi de ce qu'on lui demandait, il ne passait pas son temps à réfléchir aux conséquences en pesant le pour et le contre comme la majorités des citoyens de cette cité, il faisait ce qu'on lui demandait, et jusqu'ici ça ne lui a jamais attiré d'ennui particuliers. De toute façon, même si le contraire c'était produit, il n'aurait pas changé sa mentalité ou sa façon de faire, il était né comme ça, au grand désespoir de la majorité de son entourage, et le resterait.
Après la lecture de ces quelques mots, le jeune homme lâche le téléphone sur ses genoux pour ne pas avoir à le porter plus longtemps, soupira et laissa la gravité pencher sa tête en arrière pour qu'il puisse admirer de nouveau cette étendue bleu, après tout il lui restait encore plusieurs heures à attendre ici.

Finalement, le temps arriva où l'ancien combattant clandestin dût se lever, traverser la rue et prendre la première à droite avant de finir devant l'établissement incroyablement lumineux, preuve de la fortune de son propriétaire, chose qui le répugnait, un tel éclat de luxe était insensé... Pourquoi toujours en rajouter quand on peut vivre décemment avec un bon lit, un canapé confortable et un livreur de pizzas disponibles toute la semaine, 24 heures sur 24 ?
Il avança avec son pantalon bleu marine et sa traditionnelle chemise blanche froissée au milieu de la foule, cherchant de son regard fatigué un paravent.
Ne le trouvant pas, il finit par demander de l'aide à un imposant personnage qui passait à côté de lui, qui le regarda étrangement avant de lui demander de le suivre avec hésitation.
Philibert fut contraint de marcher pendant une minute à un rythme normal pour ne pas perdre cette homme tellement le lieu était grand,finalement, il lâcha un gros soupir quand il s'arrêta enfin devant ce qui semblait être un paravent. Un bref échange se fit avant qu'il ne soit invité à passer de l'autre côté.
Sans prêter attention à son sauveur, le jeune brun s'avança et tomba nez à nez sur le fameux Johnatan Mirai, pour qui il n'avait aucune empathie.
Celui-ci l'acceuilla en lui proposant une partie de poker, mais il c'était assis avant que son interlocuteur ne l'invite à le faire, il ne fallait pas non plus s'attendre qu'avec sa fainéantise si accrue il fasse passer la politesse avant sa flemme.

" - Pourquoi pas, mais je n'ai pas pris d'argent à parier."

Le brun restait ici pour deux raisons simples, le poker et l'ordre de Soo, sinon il serait déjà retourner sur son banc, bien plus attrayant que quoi que ce soit dans ce casino.
Peu après cette révélation, il reçut tout de même deux cartes, une paire d'as, la première manche s'annonçait plutôt intéressante pour lui.
Cependant une phrase vint lui faire lever un sourcil et quitter de ses yeux son jeu prometteur pour les planter dans celui de son interlocuteur, alors le message venait de ce fameux Jonhatan. Tout s'expliquait d'un coup dans l'esprit du jeune homme qui retourna son jeu face contre la table.

" - Je ne me méfie pas. Je suis pas vraiment du genre à me prendre la tête avec ce genre de choses, par contre vu que tu as l'air de me connaître alors que les journaux ne parle pas vraiment de moi par rapport à ton festival, je suppose que tu sais qu'il vaut mieux que tu aies une bonne raison de m'avoir fait quitter mon banc et me faire déplacer jusqu'ici en te faisant passer pour ma boss."

Une phrase beaucoup trop longue pour la mâchoire de l'homme de main, bien que son ton n'était pas menaçant, les mots qu'il avait choisi l'était, mais menacer l'homme le plus important de la ville dans son propre casino était quelque chose d'extrêmement dangereux, encore fallait il y avoir réfléchi.
Mais comme pour lui répondre, un dossier vint glisser sur la table verte jusqu'à se stopper au contact des mains abîmés du feignant. Il baissa son regard au niveau des papiers qui lui faisait désormais face tandis que le gérant du lieu commençait à retourner les trois premières cartes.
La seule chose qu'il reconnut pour avoir accompagné son ex patron marchander à plusieurs reprises avec des militaires de l'autre cité fut l'uniforme de Kyrial. L'homme cependant ne lui disait rien, ses traits lui rappelait très vaguement quelque chose mais il n'arrivait pas à mettre le doigt sur quoi.

" - Je ne suis pas un grand fan des questions, alors faisons au plus vite, non je ne le connais pas, je suis censé le reconnaître? Et en quoi il est une menace pour Soo? "

L'acolyte ne dégageait rien d'amical, il n'appréciait pas le moins du monde la manœuvre de son interlocuteur qui lui avait coûté autant d'énergie, et il était décidé à le faire comprendre sans aucune subtilité, Philibert n'avait jamais était le genre d'homme à le faire, mais il n'était pas non plus le genre d'homme totalement franc qui ne mentait jamais, bien qu'il se trahissait vite par flemme de créer une véritable cohérence, le tout avait tendance à le rendre plutôt imprévisible dans ses paroles et réactions orales.
Cependant, ici il avait était clair que la détective était impliqué, et pire probablement en danger, après tout on parlait d'un militaire, et c'était son nouveau job de la protéger aussi, il se devait de récupérer le plus d'informations qu'il pouvait en l’absence de tact.
Mais il devait aussi chercher à voir quel était le genre d'homme à qui il faisait actuellement face, pendant qu'il faisait partie de cette petite mafia le nom de Mirai était sorti plusieurs fois au cours de différentes discussions, cette homme n'était pas un amas de bonté comme il voulait le laisser croire au cours de cette discussion aussi maigre soit elle pour le moment, et pour comprendre avec qui il était en train de discuter rien ne valait une partie de poker, car souvent on peut gagner une somme conséquente en connaissant et comprenant son adversaire, alors malgré son jeu ahurissant, Philibert se contenta de checker sans soulever ces cartes une fois supplémentaires, c'était au tour du blond assis à l'autre bout de la table recouverte par un paquet de cartes et de nombreux jetons avec un nombre conséquents de couleurs.

Jonathan allait il bluffer et se dévoiler menteur, où allait il jouer avec un jeu intéressant et démontrer que le jeune brun s'inquiétait trop facilement à son sujet ?

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Message par Jonathan H. Mirai Sam 4 Fév - 14:40

— Reconnais-tu cet homme, Philibert ?
— Je ne suis pas un grand fan des questions, alors faisons au plus vite, non je ne le connais pas, je suis censé le reconnaître? Et en quoi il est une menace pour Soo?

Jonathan sourit. Son jeu a beau ne pas être excellent, les réactions de son invité l’intéressent beaucoup. Il montre alors à l’homme de de main une deuxième photo sur laquelle, cette fois, il est possible de voir une petite famille. Le même homme que sur la première se tient bien droit dans le coin, aux côtés d’une très jolie femme nettement plus jeune que lui. Au centre, une petite fille pâle aux longues nattes noires regarde en direction de l’objectif. Elle a les traits asiatiques de son père et les yeux bleu sombre de sa mère.

— Tu les reconnais, maintenant ? Cet homme est le général Tsao Kuo’ Yao, le père de ta chère Soo Lin. Il occupe une position très importante dans l’armée étatique de Kyrial et j’ai eu l’occasion de le rencontrer lors de mon dernier voyage d’affaires. Un homme admirable. Il entretenait une relation professionnelle et très amicale avec mon père, du temps où il dirigeait l’entreprise.

L’ambiance de la situation plait beaucoup à Jonathan. Il ne peut s’empêcher de sourire en songeant aux nombreuses parties de strip poker jouées organisées dans sa maison de vacances aux frontières de manvet.

— En aucun cas cet homme n’est une menace pour ta patronne. Bien au contraire, il tente, tout comme moi, de l’aider.

Il lui tend alors un autre document, cette fois-ci plus épais.

— Voici le dossier médical de Soo Lin Yao.

Son regard se voile d’une expression plus sombre, soucieuse.

— Elle est malade, Philibert, et depuis qu’elle a quitté sa ville natale, elle n’est plus sous médication. Mon propre père a étudié ce genre de dysfonctionnement du cerveau lorsqu’il faisait ses expériences pour Mirai Inc. Toutes les informations qu’elle entasse dans son crâne viennent à se court-circuiter, l’activité de ses neurones est si rapide qu’elle vient créer dans ses perceptions une sorte de rupture avec le monde réel.

Il soupçonne son adversaire de posséder d’assez bonnes cartes dans son jeu, comparativement à sa main plutôt modeste, mais ce qui l’intéresse spécialement est l’autre jeu auquel ils jouent -le brun probablement sans même le savoir-, celui qui se déroule entre les lignes, au-delà des cartes et des mises. À ce jeu-là, il a confiance en ses cartes.

— Son père l’a vue sur internet lors de la diffusion du Matsuri en direct. Il m’a demandé de tout faire pour lui ramener, ou tout du moins, sauver sa fille. J’ai entendu dire qu’elle pouvait avoir des moments d’absence, des hallucinations, des spasmes nerveux ou même des attaques de paniques qui la réveillent avec des hurlements en plein milieu de la nuit…
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Message par Philibert Sam 4 Fév - 15:24

Une deuxième photo vint se glisser au contact de la main pâle du jeune brun, celle d'une famille qui semblaient heureuses... Probablement puisque la jeune fille du milieu ne devait pas être une mafieuse au grand désespoir de sa mère qui la regardait avec un amour délicat et tendre, le genre d'amour qui te permette d'évoluer dans un milieu confortable et appréciable et qui faisais au final de toi une bonne personne pour ce monde.
Tout le monde n'avait pas cette chance.
Son idée sur la jeune fille vint se confirmer rapidement de par les propos du second joueur qui checka à son tour :

— Tu les reconnais, maintenant ? Cet homme est le général Tsao Kuo’ Yao, le père de ta chère Soo Lin. Il occupe une position très importante dans l’armée étatique de Kyrial et j’ai eu l’occasion de le rencontrer lors de mon dernier voyage d’affaires. Un homme admirable. Il entretenait une relation professionnelle et très amicale avec mon père, du temps où il dirigeait l’entreprise.

La seule chose qui l'intéressa fut le nom de la jeune fille, alors il s'agissait de sa patronne. Tout le reste ne lui importa pas, il n'avait que faire des relations des personnages autour de ce puzzle. Pourquoi le blond dévoilait tout bout par bout? Il perdait une énergie considérable alors que tout pourrait allez plus vite. Philibert préféra se concentrer un peu plus sur le jeu qu'il partageait, décidant de relancer avec deux pions rouges pour toujours tâter le terrain, il était certes bavard, mais pas du tout concentré sur la table...

— En aucun cas cet homme n’est une menace pour ta patronne. Bien au contraire, il tente, tout comme moi, de l’aider.

Le brun arqua un sourcil, aider Soo ? Cette phrase le fit sourire discrètement. Il était payé pour ça, de plus sa patronne a fui sa cité d'origine, en tout cas c'est que leur rencontre avait laissé supposé au jeune homme de main, alors il ne voulait pas réfléchir au pourquoi du comment, les faits étant les faits, le brun avait toujours eu la flemme de cogiter.
Soudainement, alors que Jonathan suivait la mise, le brun décela un changement d'expression majeur sur le regard du blondinet confirmant son hypothèse, il n'était pas du tout concentré sur la partie.

— Elle est malade, Philibert, et depuis qu’elle a quitté sa ville natale, elle n’est plus sous médication. Mon propre père a étudié ce genre de dysfonctionnement du cerveau lorsqu’il faisait ses expériences pour Mirai Inc. Toutes les informations qu’elle entasse dans son crâne viennent à se court-circuiter, l’activité de ses neurones est si rapide qu’elle vient créer dans ses perceptions une sorte de rupture avec le monde réel. Son père l’a vue sur internet lors de la diffusion du Matsuri en direct. Il m’a demandé de tout faire pour lui ramener, ou tout du moins, sauver sa fille. J’ai entendu dire qu’elle pouvait avoir des moments d’absence, des hallucinations, des spasmes nerveux ou même des attaques de paniques qui la réveillent avec des hurlements en plein milieu de la nuit…

Si Philibert n'était pas un si grand feignant, il aurait lâché un petit rire, cependant cette action, aussi courte soit elle, nécessiter une contraction des abdominaux, dépenses de calories que l'homme multi tâches ne semblait pas avoir envie de réaliser.
Son adversaire connaissait peut être les règles du jeu, mais en aucun cas son adversaire, il ne c'était pas renseigné avant de l'attirer autour du tapis vert?

- Je remise de quatre jetons.

Allait il suivre? C'était la partie intéressante de la discussion, maintenant, en manque de choix et pour continuer de déconcentrer son adversaire, il apporta quelques précisions face à la longue tirade de son interlocuteur, sans même prendre connaissance du fameux dossier médical ou le regarder, le tout en posant sa main sur ses cartes sans chercher à les regarder, après tout, il restait encore une carte à retourner :

- Je crois que je vous avez mal saisi ma relation avec la boss. Je suis son employé, elle me demande quelque chose et me paye, ça s'arrête là et c'est aussi simple que ça. Si elle désire être soignée, elle est assez indépendante et intelligente pour le faire, je ne m'inquiète pas pour elle.

Au même moment, le grand Mirai retourna la dernière carte, encore un as. Phili retourna les siennes pour montrer son brelan, une main relativement forte en attendant que le blondinet pour qui il n'avait aucune once d'amitié dévoile son jeu. Cette révélation le mettait en position de force sur le tapis, en dehors il ajouta en s'étirant et regardant le plafond sur un ton sérieux :

- Par contre si elle me demande de vous empêcher de la ramener chez elle, j'utiliserais, tout comme vous "tout les moyens" pour vous arrêter. Maintenant que les choses sont claires et établies, peut être allez vous vous concentrer sur la partie Mr. Mirai.

Qui était il pour parler ainsi à l'homme le plus puissant de cette ville? Lui un jeune homme sans passé et probablement sans avenir, ayant vécu dans les bas fonds de cette ville, n'étant rien d'autres qu'un criminel de bas étages sans la moindre ambitions, il n'avait probablement aucune valeur sur l'échiquier d'Asheimkai alors comment pouvait il se permettre un tel manque de respect ?
A vrai dire il n'y avait pas de réponses à cette question. Le jeune homme ne se le permettait pas, il n'avait tout simplement jamais craint pour sa propre vie, et il n'allait pas commencer ce soir alors qu'il était probablement en position de tout les périls au milieu de ce casino rempli d'étrangers face à cet homme avec d'énormes moyens pour atteindre ses fins, quelques secondes de réflexion aurait suffit à se rendre compte que prendre ce ton était loin d'être le choix le plus judicieux, mais Philibert avait préféré se concentrer sur ranger ses mains dans ses poches que sur l’évaluation de la situation.
Mais malgré son discours il avait menti, sans même savoir pourquoi, une toute petite partie de lui, bien au fond de son être, s'inquiétait actuellement pour la jolie détective, il ne savait pas pourquoi et n'avait jamais eu cette petite touche d'inquiétude pour son ancien patron.
Cependant, une nouvelle fois, plutôt que de réfléchir, le brun se contenta de bailler, attendant de voir si son adversaire voulait continuer de jouer ce soir.
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Message par Jonathan H. Mirai Sam 4 Fév - 21:00

— Son père l’a vue sur internet lors de la diffusion du Matsuri en direct. Il m’a demandé de tout faire pour lui ramener, ou tout du moins, sauver sa fille. J’ai entendu dire qu’elle pouvait avoir des moments d’absence, des hallucinations, des spasmes nerveux ou même des attaques de paniques qui la réveillent avec des hurlements en plein milieu de la nuit…
— Je remise de quatre jetons.

Le blond lui offre un sourire.

— Je crois que je vous avez mal saisi ma relation avec la boss. Je suis son employé, elle me demande quelque chose et me paye, ça s'arrête là et c'est aussi simple que ça. Si elle désire être soignée, elle est assez indépendante et intelligente pour le faire, je ne m'inquiète pas pour elle.

Cette fois, le sourire de Jonathan s’adoucit, devient plus triste. Il ne croit pas une seule parole du jeune homme de main, et cette tentative le réjouit en même temps de le décevoir.

Philibert dévoile alors ses cartes et, malgré les connaissances assez limitées qu’a le PDG pour ce jeu, il est au courant qu’il s’agit d’une main assez forte.

— Par contre si elle me demande de vous empêcher de la ramener chez elle, j'utiliserais, tout comme vous "tout les moyens" pour vous arrêter. Maintenant que les choses sont claires et établies, peut être allez vous vous concentrer sur la partie Mr. Mirai.


Au grand dam du brun, cela ne risque pas d’arriver.

— Je suis désolé Philibert, mais je crois que tu m’as démasqué. Je ne sais pas plus jouer au poker que tu a dis la vérité en affirmant que tu ne t’inquiètes pas du sort de ta patronne.

Il soupire et appelle un de ses gardes du corps pour qu’il leur apporte deux verres de scotch.

— Dans les faits, je n’ai pas l’intention de la renvoyer chez elle, du moins ce ne serait que le dernier recours. Nous avons, à Asheimkai, de très bonnes institutions médicales et psychiatriques. Peut-être qu’un internat d’une semaine ou deux pourrait lui être bénéfique ? De plus, cela te laisserait l’occasion de te reposer.

Il prend une gorgée d’alcool et sent avoir délectation le liquide fort venir lui piquer la gorge et lui réchauffer la cage thoracique.

— Comme je te l’ai déjà dit, je suis un connaisseur en la matière et si elle n’est pas traitée dans les plus brefs délais, il pourrait y avoir de sérieuses conséquences. Elle pourrait finir par s’en prendre à quelqu’un d’autre, si ce n’est à elle-même. On m’a dit que tu avais des réflexes presque inhumains. Dis-moi donc, quel serait le pire scénario : qu’elle s’en prenne à toi et que tu la blesses sur le coup, par accident ou bien qu’elle se tue et qu’encore une fois, tu te retrouves seul ?
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Message par Philibert Mar 7 Fév - 15:16

— Je suis désolé Philibert, mais je crois que tu m’as démasqué. Je ne sais pas plus jouer au poker que tu a dis la vérité en affirmant que tu ne t’inquiètes pas du sort de ta patronne.

Le brun soupira en continuant de regarder le plafond, ses bras vinrent se croiser derrière sa tête. Cette chaise lui déplaisait, elle ne pouvait pas lui permettre de s'allonger si il le désirait comme ce fameux banc qui l'attendait depuis déjà trop longtemps, bien que les nuages aient probablement disparu depuis le temps, laissant place à un ciel étoilé. Maintenant que le "fabuleux" Mirai venait d'avouer que la partie ne l'intéressait pas, Philibert n'avait plus aucune raison de rester, et il sentait qu'il c'était réellement déplacé pour rien, ce qui avait doucement le don de le rendre de plus en plus impatient...

— Dans les faits, je n’ai pas l’intention de la renvoyer chez elle, du moins ce ne serait que le dernier recours. Nous avons, à Asheimkai, de très bonnes institutions médicales et psychiatriques. Peut-être qu’un internat d’une semaine ou deux pourrait lui être bénéfique ? De plus, cela te laisserait l’occasion de te reposer. Comme je te l’ai déjà dit, je suis un connaisseur en la matière et si elle n’est pas traitée dans les plus brefs délais, il pourrait y avoir de sérieuses conséquences. Elle pourrait finir par s’en prendre à quelqu’un d’autre, si ce n’est à elle-même. On m’a dit que tu avais des réflexes presque inhumains. Dis-moi donc, quel serait le pire scénario : qu’elle s’en prenne à toi et que tu la blesses sur le coup, par accident ou bien qu’elle se tue et qu’encore une fois, tu te retrouves seul ?

Sérieusement? Le brun arqua un sourcil avant de baisser lentement son visage pour planter son regard fatigué dans les lunettes de son interlocuteur, avait il sérieusement prononcer ce mot?
Il laissa sa main tranquillement faire un allez vers le verre qu'on lui avait gentiment offert, tandis qu'il lança sèchement en émettant un de ses soupirs habituels.

- Je serais en train de me reposer si je n'étais pas venu ici.

Puis, il avala d'une seule traite le liquide ambré en portant le verre à ses lèvres. Le liquide vint lui brûler la gorge, il n'avait pas bu d'alcool fort depuis quelque temps, n'ayant pas spécialement la foi de traverser la cité pour s'emparer d'une bouteille quelconque alors que rien ne valait une bonne sieste dans un lieu confortable et peu bruyant, à l'inverse de ce casino.
En reposant le verre, il laissa pendre sa deuxième main à côte de lui, laissant soin à la gravité de la gérer comme cela lui semblait, avant de répondre en fermant les yeux.

- Je me suis déplacé pour rien, et je me répète en plus. Je suis qu'un employé, je ne déciderais rien pour la patronne et ça s'arrête là, si c'est si urgent et important je ne vois même pas quelle est la raison qui vous a fait passer par moi en piratant son téléphone. Contacter la.

C'était un sacré discours que récitait Philibert, cependant il devait bien reconnaître quelque chose, les moindres propos de son ancien adversaire était bien réfléchi, il visait les inquiétudes du jeune brun et faisait mouche à chaque fois, créant des foules de réactions dans son esprit et c'est malheureusement ceci qui obligea le brun à se motiver pour réfléchir un instant et ne pas se contenter de son mode de réflexion habituel, bien plat et peu construit.
Mais ce n'est pas pour autant un Philibert plein d'énergie et incroyablement dynamique qui se tenait à cet table, il se contenta de s'avachir encore plus dans ce siège qu'il appréciait de moins en moins sans perdre du regard les pupilles du blond face à lui, il avait une si grande flemme de rentrer dans le jeu malsain du PDF, d'essayer de gagner par la parole, alors il ne répondit que par ces quelques mots :

- Et sinon, comment ça "encore" seul Mr Mirai ?

A l'expression qui s'ensuivit sur le visage de Jonathan, le brun comprit qu'il préparait encore une de ses phrases construites, réfléchies, ayant autant de signification que de mystères, le genre de discours qui avait une très forte probabilité d'énerver l'homme de main déjà rendu impatient par la tournure de cette conversation :

- Arrêtez. Je vais vous montrer comment allez droit au but et dire ce qu'on pense pour éviter les paroles superflus. Pour quelqu'un qui prétend juste vouloir sauver Soo de sa terrible maladie, vous êtes beaucoup trop renseignés sur moi. Je sais pas ce que vous voulez, et je veux pas le savoir, je n'ai pas la foi de vous écoutez paraphrasez pendant encore 20 ans alors que vous m'empêchez déjà de retourner flâner.

L'homme de main n'avait aucune peur de se montrer insolent désormais. Le blond pensait il sérieusement qu'il n'avait jamais entendu parler de lui pendant qu'il était encore dans la mafia? Cet homme qui se tenait face à lui était autant un bon samaritain que lui était un hyperactif. Quelque chose n'allait vraiment pas ce soir, et contrairement à la belle chinoise, jamais il aurait la motivation nécessaire pour reconstruire le puzzle de tout les évènements qui ont mené à cette conversation, de chercher les pièces manquantes, de déceler les pièges...
Non désormais, il ne désirait que deux choses simples, rentrer s'allonger sur son canapé et avoir une discussion avec sa colocataire, si possible en même temps. Dans le fond il s'inquiétait vraiment pour cette maladie, mais c'était avec elle qu'il voulait avoir cette conversation, pas avec ce jeune riche se permettant toutes les extravagances comme en avait témoigné son si grand festival.
C'est dans cet état d'esprit, perdu entre la colère montante, l'impatience omniprésente et l'inquiétude sincère que le brun acheva son discours d'une seule traite :

- Donc maintenant abrégez Mr Mirai, que je puisse partir, et n’appelez pas votre garde du corps, sinon il vous sera inutile plusieurs mois.

Philibert était peut être menaçant dans ses paroles, mais il l'était bien moins dans le ton, il avait la flemme de se montrer menaçant, de travailler sa posture pour être impressionnant, il se contenta amplement de sa posture molle dans ce fauteuil et de ce ton habituellement soupirant, ce qui contrastait étrangement avec ses propos. On aurait dit un jeune enfant inventant de toutes pièces un mensonge pour pouvoir sortir plus tôt de sa classe, seulement, dans ce cas précis le mensonge était une glaciale réalité.
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