Re: Elles mènent l'enquête [PV : Soo]

par **Mai-Linh Lê** Lun 2 Oct - 16:26

_C’est maintenant que j’ai besoin de votre génie, mademoiselle.

Soo semblait réfléchir intensément. Cherchant certainement toute les combines possibles avec ces lettres. Mais ça ne voulait absolument rien dire ! Ou c’était peut-être dans une autre langue.
La détective ordonna d’un geste aux autres de s’écarter, et s’assis sur les fesses.
Elle se mit à ouvrir les paquets. Les policiers firent de grands yeux, Mai-Linh la première. Oui, il y avait peut-être un petit cadeau à l’intérieur d’un des paquets, mais elle n’allait tout de même pas tous les ouvrir ?
Ah bin si …

L’odeur de la drogue commença à monter aux narines des plus faibles, qui durent quitter la pièce pour ne pas commencer à divaguer vers un autre monde.

_Ne respirez pas

Plus facile à dire qu’à faire, les policiers firent comme ils le pouvaient. Mais le groupe du rapidement sortir de la pièce, laissant la détective seule avec une masse importante de poudre blanche.

Mai-Linh croisa les bras et la regarda s’acharner contre les paquets vides d’indices. Un des policiers se rapprocha de la capitaine, c’était Erik.

_Chef, vous êtes sûr que c’est une bonne idée de rester là ? C’est peut-être juste une fausse piste ou un piège.
_Il faut tout envisager, laissons Mademoiselle Yao suivre son instinct.

Soo finit par sortir elle aussi de la salle, apparemment dépité par l’absence de trouvailles.

_Vous devriez bruler ce stock. Les rumeurs courent à une vitesse alarmante dans cette ville…

Mai-Linh acquiesça, même si bruler autant de drogue allait certainement alerter plus d’un à des kilomètres. Elle chargea Erik d’appeler un expert pour faire disparaitre cette poudre sans odeur ni bruit, et surtout sans empoisonner le groupe de représentant de la justice.

Soo alla s’isoler, méditant certainement sur toute cette scène. La policière était encore perplexe sur tout ça. Comment un tueur en série pouvait se procurer autant de drogue ? Et juste pour faire une mise en scène ? Cela voudrait dire que cette personne était riche ou influente et n’en avait rien à faire de l’argent et du pouvoir.
Hm … Le portrait devenait plus concret.

Soudain, une vieille mendiante habillée d’une sorte de manteau hideux mais assez épais pour se cacher le visage, alla vers la policière et tendit la main, sa main était couverte d’un ruban moucheté tel une vieille peau de serpent.

_Une pièce m’zelle ?
_Non je suis désolée, et vous ne pouvez pas rester là madame.

La vieille grommela et se dirigea vers la détective isolée. Mai-Linh n’y fit pas attention, à cet age et dans cette situation, on ne pouvait pas raisonner ce genre de personnes. Malgré tout, même si les voitures de police n’était pas allumé, cette vieille femme aurait du voir que les employés étaient en plein boulot. La capitaine s’isola pour contacter ses coéquipiers restés au labo afin d’avoir des nouvelles.

_ Une pièce m’zelle ?

Alors qu’elle était sûre d’avoir attiré l’attention de la détective, la vieille femme s’avança vers elle et lui agrippa le bras avant que Soo ne puisse dire quoique ce soit. De sa voix rauque et vieillis par le temps, elle répéta mot pour mot ce qu’on lui avait demandé de dire :

_J’ai reçu ton message. Je suis heureuse que tu ais pus venir jusqu’ici en si peu de temps. Cherche le signe des 4 et on se rencontrera après le spectacle.

La vieille lâcha immédiatement le bras de Soo et retendit sa main comme si de rien n’étais :

_ Une pièce m’zelle ?

par **Soo Lin Yao** Sam 5 Mai - 22:47

Soo Lin reste plantée devant la caméra quelques instants, en attente d’une réaction ou d’un signe. Si ça se trouve, elle s’est plantée sur toute la ligne, mais quelque chose lui dit qu’elle est sur la bonne piste… et son instinct lui a rarement fait défaut, lors des opérations militaires, à Kyrial.

Son attention est alors attirée par une femme encapuchonnée, une mendiante. Les mendiants sont toujours assez utiles, si on sait se lier d’amitié avec eux. Ils font d’excellents informateurs. Elle leur fait plus confiance qu’à ce cinglé de Kaarasu.

— Une pièce M’zelle ?

Soo Lin la scrute un moment, une expression impassible sur le visage. Elle ne montre pas sa surprise quand la vieille femme se penche vers elle pour lui livrer un tout autre message :

— J’ai reçu ton message. Je suis heureuse que tu ai pu venir jusqu’ici en si peu de temps. Cherche le signe des 4 et on se rencontrera après le spectacle.

La détective comprend tout de suite que la personne qu’elle recherche n’a fait qu’emprunter cette voix. Elle n’est pas Miss Moriarty, naturellement. Elle ne retient pas la mendiante, mais laisse tout de même son regard l’examiner, en quête d’un indice. Elle remarque la boue séchée accrochée à ses bottes et fronce les sourcils.

— Une pièce M’zelle ?

Soo Lin lui glisse un billet dans la main et lui souffle, au passage :

— Dis-lui que je serai assise au premier rang.

Pour le moment, elle n’a aucun moyen de savoir s’il s’agit d’un vrai spectacle ou d’une métaphore, mais quoiqu’il en soit, elle est bien décidée à suivre les évènements de très près. Une fois la vieille dame hors de vue, elle retourne vers la policière, qui dirige toujours son équipe par rapport à la drogue trouvée sur la scène.

— Notre travail est terminé ici. Il est temps de bouger.

Cherche le signe des 4 ?

— Capitaine Lê ? Je vais avoir besoin de votre aide.

Probablement pour la première fois depuis le début de cette enquête, pense-t-elle, se retenant de le dire à voix haute pour éviter de la vexer.

— Demandez à votre équipe de dresser une liste de toutes les choses qui ne se retrouvent qu’au nombre de quatre dans la ville d’Asheimkai. Une fois que ce sera fait, je veux une liste de tous les établissements, commerces, émissions de télévision, chansons, groupes de musique, tout ce que vous pourrez trouver avec le mot ou le chiffre quatre dans le titre. Ça peut être dans n’importe quelle langue, mais priorisez l’anglais.

Le premier avertissement annonçait 36 heures. Combien de temps cela fait-il depuis ? Le temps de venir à la station de radio, puis sur la scène de crime. 7 heures et 43 minutes se sont déjà écoulées.

— Ramenez-moi chez moi, entre temps. J’ai quelque chose à récupérer.

Elle donne son adresse au chauffeur et laisse la voiture de police l’emmener jusqu’à l’entrée de son immeuble, assez miteux. Suivie de la policière, qui semble bien décidée à ne pas la laisser seule une seconde, elle entre et monte jusqu’à l’appartement qu’elle partage avec son assistant. L’endroit est un véritable capharnaüm. Des vêtements, documents, vaisselles et autres objets incongrus trainent partout, de sorte qu’il est presque impossible de voir le plancher. Enjambant un panier à linge renversé, elle fait son chemin vers sa chambre, dont les murs sont recouverts, du sol au plafond, d’insectes épinglés dans des cadres.

— Je vous présente Lestrade, dit-elle sans se retourner.

Sur le coin de son bureau, une énorme tarentule escalade un bout de bois dans un terrarium. Soo Lin s’accroupit et tire un vieux sac de jute de sous son lit encombré. Dedans, quelques souvenirs de son enfance. Elle sort quelques livres poussiéreux, à la couverture délavée et à l’odeur douteuse. Elle en cueille un en particulier, qui porte l’inscription en belles lettres dorées :

‘’The Sign of the Four - by Sir Arthur Conan Doyle’’

— Je sens que ça va nous être utile, marmonne-t-elle.

Elle se redresse et se tourne enfin vers Mai-Linh.

— Vous croyez que votre équipe a fini ?

par **Mai-Linh Lê** Lun 27 Aoû - 18:10

_ Une pièce m’zelle ?

La détective glissa un billet avant de dire :

_Dis-lui que je serai assise au premier rang.

Pour la sans-abri, c’était décidément son jour de chance. Un messager qui lui donne un beau billet et la destinataire qui en faisait de même.

_ Notre travail est terminé ici. Il est temps de bouger … Capitaine Lê ? Je vais avoir besoin de votre aide. Demandez à votre équipe de dresser une liste de toutes les choses qui ne se retrouvent qu’au nombre de quatre dans la ville d’Asheimkai. Une fois que ce sera fait, je veux une liste de tous les établissements, commerces, émissions de télévision, chansons, groupes de musique, tout ce que vous pourrez trouver avec le mot ou le chiffre quatre dans le titre. Ça peut être dans n’importe quelle langue, mais priorisez l’anglais.

Mai-Linh fit exactement ce que lui avait ordonné la détective. Elle n’était pas habituée à recevoir des ordres mais il fallait bien un début à tout, n’est-ce pas ? De toute façon, elle savait bien qu’elle devait mettre sa fierté de coté avec cette femme.
La capitaine acquiesça et s’exécuta. Cependant, elle n’avait pas prévu que la détective essaye de lui fausser compagnie en embarquant dans une autre voiture de police. C’était sans compter Mai-Linh qui n’allait pas la laisser jouer solo. La voiture de la vietnamienne fila hors de la scène remplis de policiers.

Non loin de là, derrière une voiture de patrouille, une silhouette dans l’ombre se mit à sourire. Sa joueuse se débrouiller mieux que tout ce qu’elle avait espéré …

~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~

_Je vous présente Lestrade

_Qui ?

La capitaine se retourna à l’endroit désigné par la détective et réprima un cri en voyait une ENORME araignée avec des pattes ENORMES et LONGUES et POILES et un corps tout aussi ENORME et LONG et POILU ! Mail-Linh n’avait jamais vu une chose aussi MONSTRUEUSE de sa vie !
Un frisson désagréable lui parcouru tout le corps et le reste de la chambre de la chinoise lui semblait vraiment très sain à coté de ce monstre à huit pattes.

_Vous croyez que votre équipe a fini ?

La policière eut un autre sursaut en se tournant vers la propriétaire des lieux. Elle savait qu’elle n’avait rien à craindre vu que la bestiole était enfermée, mais le coté insalubre de l’appartement, tout ces insectes accrocher aux murs et cette … chose … rendait l’ambiance étrangement glauque.
Elle était vraiment dérangée cette femme …

_Je pense …

Mai-Linh prit son téléphone et tapota rapidement dessus avant de relever la tête vers la détective.

_En quoi ce livre sera utile ? Ne me dites pas que ce malade a reproduit les meurtres à l’intérieur, tout de même … attendez …

La demoiselle agrippa le livre et lu le titre. « The Sign of the Four - by Sir Arthur Conan Doyle’ » elle le connaissait bien. Elle le connaissait même très bien, c’était l’un de ses préférés lorsqu’elle était enfant.

_Je ne sais pas où vous voyez de l’aide dedans. Dans cette histoire où des complices ont conclu un pacte. Un des complices a trahi les autres et les victimes viennent se venger plusieurs années plus tard. A moins que … Les complices lui tentent une sorte de piège. S’il arrive à traverser quatre épreuves, ils ne le dénoncent pas aux autorités. Seulement, les trois épreuves sont justement là pour qu’il reconnaît son crime et se rend lui-même à la police. Le héro fait mine de l’aider mais cela a servis à mieux l’enfoncer. Et … La dernière épreuve se passe dans une sorte de bar où il faut donner un code. Attendez …

Mai-Linh sortit son téléphone et regarda son sms.

_Apparemment il y a plusieurs bâtiments ayant le chiffre quatre dedans, il y a des bâtiments qui se regroupent en quatre, d’autres avec quatre étages. Mais il y en a beaucoup trop !

Mai-Linh releva la tête vers sa coéquipière, le regard sévère. Peut-être que Soo était un génie, mais elle réfléchissait trop. Ce tueur était aussi intelligent qu’elle, peut-être moins, peut-être plus, mais il était certain qu’ils pensaient différemment. Personne dans la police n’avait pu établir un profil psychologique mais il était clair que le tueur avait des moments de « facilité » comme le fait de bruler des corps ou les plonger dans l’acide, pour les corps qu’il ne voulait pas servir à son petit jeu en tout cas.
Alors, pourquoi la réponse ne serait-elle pas sous leurs yeux ?

_Ecoutez, je ne suis peut-être pas aussi intelligente que vous mais il y a un établissement nommé « The Four », c’est peut-être simple comme bonjour, mais si notre meurtrier voulait vraiment que vous le retrouviez alors il vous aurez donné toute les cartes en main pour le faire, n’est-ce pas ? Ces lettres sur les paquets de drogue voulaient bien dire quelque chose n’est-ce pas ? Cela ne serait-il pas le code pour entrer dans un établissement. Donc un code veut dire que cela va se passer dans un endroit louche, secret, reclus. Le bar, « The Four », se trouve dans le pire quartier de la ville où les gangs se rassemblent et font la loi. Mon instinct me dit qu’il faut se rendre là-bas ! Vous me suivez ?

par **Soo Lin Yao** Lun 8 Juil - 20:25

- Vous croyez que votre équipe a fini ?

Soo Lin serre le vieux livre entre ses mains, évitant de le regarder comme s'il pouvait être porteur d'une malédiction. Elle ne s'attendait pas à devoir plonger dans son passé aujourd'hui.

- Je pense... réponds la policière en regardant son téléphone. En quoi ce livre sera utile ? Ne me dites pas que ce malade a reproduit les meurtres à l’intérieur, tout de même … attendez …

Elle lui prend le livre des mains et se met à déblatérer sur l'histoire que la détective connait déjà par coeur. C'est même l'un des livres qui lui a donné envie d'exercer son métier actuel.

- Je ne sais pas où vous voyez de l’aide dedans. Dans cette histoire où des complices ont conclu un pacte. Un des complices a trahi les autres et les victimes viennent se venger plusieurs années plus tard. A moins que … Les complices lui tentent une sorte de piège. S’il arrive à traverser quatre épreuves, ils ne le dénoncent pas aux autorités. Seulement, les trois épreuves sont justement là pour qu’il reconnaît son crime et se rend lui-même à la police. Le héros fait mine de l’aider mais cela a servis à mieux l’enfoncer. Et … La dernière épreuve se passe dans une sorte de bar où il faut donner un code. Attendez …

Hm, c'était à prévoir. Soo Lin a l'habitude de se faire dire ce genre de choses. Elle s'apprête à répliquer, mais Mai Linh reprend, visiblement déterminée :

- Apparemment il y a plusieurs bâtiments ayant le chiffre quatre dedans, il y a des bâtiments qui se regroupent en quatre, d’autres avec quatre étages. Mais il y en a beaucoup trop ! Ecoutez, je ne suis peut-être pas aussi intelligente que vous mais il y a un établissement nommé « The Four », c’est peut-être simple comme bonjour, mais si notre meurtrier voulait vraiment que vous le retrouviez alors il vous aurez donné toute les cartes en main pour le faire, n’est-ce pas ? Ces lettres sur les paquets de drogue voulaient bien dire quelque chose n’est-ce pas ? Cela ne serait-il pas le code pour entrer dans un établissement. Donc un code veut dire que cela va se passer dans un endroit louche, secret, reclus. Le bar, « The Four », se trouve dans le pire quartier de la ville où les gangs se rassemblent et font la loi. Mon instinct me dit qu’il faut se rendre là-bas ! Vous me suivez ?

Soo Lin se tourne vers elle, haussant un sourcil, puis se met à rire ; quelque chose d'assez inhabituel chez elle. Elle a toujours tendance à chercher beaucoup trop loin, mais manifestement, cette personne... elle ne cherche ni à se cacher ni à tester son intelligence. Elle veut provoquer une rencontre, et elle veut le faire de façon théâtrale. Les manières de cette inconnue lui font un peu penser à celles de Kaarasu Takami.

- Je vous suis, Capitaine.

Avant de quitter son appartement, elle s'assure de prendre un pistolet chargé qu'elle dissimule à l'intérieur de sa veste. Elle a beau être entourée d'une équipe de policiers formés pour ce genre de situation, elle est de plus en plus paranoïaque quand Philibert n'est pas là pour la protéger. Et puis... quelque chose lui dit que cette mystérieuse tueuse va vouloir s'entretenir seule à seule avec elle.

Soo Lin ne peut s'empêcher de flairer un piège. Après tout, les victimes sont toutes liées de près ou de loin à Mirai Inc. Est-ce une autre machination tordue de Jonathan pour l'attirer dans ses filets ? Il avait bien mentionné ne pas vouloir jouer jusqu'à la mort, mais il est impossible de savoir ce qu'il a spécifiquement en tête.

La détective est tirée de ses réflexions lorsque la voiture se gare devant un bar miteux. Mai Linh a dit qu'il s'agissait du coin le plus mal famé en ville ; un simple coup d'oeil à la devanture de l'établissement confirme qu'elle n'a pas menti.

- Voici donc la scène que tu as choisie... murmure Soo Lin en sortant du véhicule.

- Vous avez le mot de passe ? demande le portier, sinistre.

- MORIARTY.

Elle suit la policière à l'intérieur du bar, accueillie de plein fouet par une odeur mêlant sueur, tabac et argent sale. L'endroit ressemble à une sorte de cabaret, avec une petite scène drapée de rideaux rouge sang. Soo Lin déteste cette couleur. Elle se retourne pour s'adresser à la policière, mais se retrouve attrapée par la taille, enlacée par un homme à l'air menaçant, suffisamment vieux pour être son père.

- T'es plutôt mignonne, toi, lui souffle-t-il avec la voix rauque d'un homme qui fume depuis toujours. T'es sûre que tu ne t'es pas trompée d'adresse ? C'est pas un endroit pour les gamines, ici. Tu pourrais te faire mal, héhé...

Soo Lin baille en se défaisant de son étreinte. Elle est en train de devenir aussi blasée que son assistant.

- Je suis déjà accompagnée.

Elle désigne l'équipe de Mai Linh d'un signe de la tête et l'homme s'éloigne aussitôt, l'air énervé. Visiblement, sa bande et lui ne sont pas tout à fait enchantés de voir débarquer la police dans leur petit repère. Ils doivent se demander comment le portier a pu les laisser entrer. La chinoise revient vers la policière, examinant la foule d'un mauvais oeil.

- Eh bien, ou est-il, ce spectacle ?

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